Jean Reeb est le créateur de SDAA, Société de Diffusion d'Accessoires Automobiles, fondée en 1976.
- Quand avez-vous commencé à commercialiser les désodorisants Arbre Magique ?
Mes tout premiers débuts avec les Sapins datent de 1982. Mais nous avons concrètement commencé à développer le produit à partir des années 1990.
- Votre activité était spécialisée dans les accessoires purement automobiles. Comment vous est venue l’idée d’investir sur un tel produit, bien plus ludique ?
En effet, à ses débuts, SDAA était spécialisée auprès des professionnels de l’automobile dans la distribution d’accessoires multiples et variés comme les lampes, les tapis, les housses et notamment un produit phare qui était les déflecteurs de porte et de toit. Nous étions constamment à l’affut de nouveaux projets en fonction de l’évolution des modes de consommation. Mais nos mots d’ordre ont toujours été qualité et bien-être. C’est sur cette base que nos chemins se sont croisés avec les désodorisants Arbre Magique. L’idée première était d’améliorer l’agrément de conduite compte tenu du fait qu’à l’époque, les aérations des véhicules n’étaient pas travaillées. De formation technique, j’ai relevé cette faille et ai analysé le problème. Je me suis donc mis à la recherche d’une solution qui pouvait remédier à ce phénomène. Lors de mes déplacements outre atlantique, j’ai pu constater que les Américains avaient déjà été précurseurs dans le domaine ; ils utilisaient un article spécifique pour les voitures, un produit en cellulose imprégné de parfum. Je me suis donc mis à la recherche du fabricant de ce petit désodorisant en forme de Sapin. Notre première rencontre a eu lieu à Chicago. C’est là où je me suis décidé à tenter le coup.
- Un simple petit Sapin qui sent bon, à accrocher au rétroviseur. Pourquoi y avez-vous cru? En France pourtant, personne ne présageait un tel succès à l’époque…
Avec mon âme de technicien, je devais tout d’abord tester ce petit Sapin, la qualité et l’utilité du produit étant primordiales. A quoi bon acheter un produit qui ne sert à rien ?! Même à un prix attractif, il vous revient plus cher de vous procurer quelque chose qui au final ne remplit pas ses fonctions. Mes tests ont été concluants. Le petit Sapin était un produit de qualité, tant par sa matière que par son parfum. Mais aussi, il me semblait sympathique de retrouver la forme d’un sapin dans son véhicule. C’est comme emporter une partie de la nature avec vous. Et à l’époque, les parfums de lancement étaient à connotation purement naturelle, comme le parfum nommé pin royal. Selon notre point de vue, ce petit désodorisant apportait un réel bien-être aux utilisateurs. J’ai donc été très rapidement convaincu par l’opportunité commerciale des désodorisants Arbre Magique sur le marché français.
- Vous êtes celui qui a su donner leur place de leader aux désodorisants Arbre Magique sur le marché français. Question toute simple, comment avez-vous procédé ?
Tout d’abord, mon équipe et moi-même croyions entièrement au produit et à sa qualité. Ensuite, il était primordial de connaître le goût des utilisateurs potentiels. Pour cela, nous avons investi sur quelques milliers de désodorisants Arbre Magique que nous avons offerts à la Compagnie des taxis parisiens. Cette opération fut accompagnée d’un questionnaire que le chauffeur de taxi transmettait à ses passagers. A l’issue de cette action, nous avons pu établir les préférences des consommateurs français. En étroite collaboration avec le fabricant, nous avons sélectionné une gamme spécifique pour la France. Ensuite, nous avons conclu un accord de coopération exclusive entre le fabricant et SDAA. Le fabricant a développé une marque commerciale pour la France, Arbre Magique, accompagnée d’une gamme et un emballage personnalisé. Aussi, nous nous sommes concentrés uniquement sur la commercialisation des désodorisants Arbre Magique afin d’implanter la gamme sur le territoire français. SDAA étant répertoriée en tant que fournisseur auprès de nombreux réseaux de distribution, nous avons usé de notre position pour forcer les portes avec les petits Sapins.
- Les désodorisants Arbre Magique, connus sous d’autres marques commerciales à l’étranger (WUNDER-BAUM, LITTLE TREES) représentent un succès intercontinental. Aujourd’hui au-delà de nos frontières, les désodorisants Arbre Magique se trouvent aux premiers rangs des ventes sur tous les marchés et ce, malgré les différences culturelles. Selon vous, comment est-ce possible ?
On peut très facilement attribuer une approche multiculturelle et intemporelle aux désodos Arbre Magique grâce à la forme du Sapin qui évoque à elle seule la fraicheur et la nature. Monsieur Sämann, leur créateur, a eu une idée de génie en leur attribuant cette forme. Ensuite un des éléments clé de cette réussite a été que le fabricant s’est toujours adapté à la demande locale. Il s’est accordé avec les goûts et les standards des différents marchés. Et finalement, un des éléments les plus importants contribuant à cette réussite exemplaire est la constance dans la qualité.
- Avez-vous connu son créateur, Julius Sämann ?
Effectivement, j’ai eu le privilège de le rencontrer. Mais c’est avec son successeur que j’ai collaboré.
- Qu’en pensez-vous, était-il un véritable visionnaire ?
Non, pas un visionnaire. Mais c’était un monsieur qui aimait particulièrement la nature. Lors d’un entretien, il m’avait relaté que l’inspiration pour réaliser un désodorisant en forme de Sapin lui était venue lors de ses promenades en forêt. Je pense que c’était quelqu’un de profondément passionné. Mais sans aucun doute, sa motivation première à l’origine du petit Sapin était la nature. Il avait tout simplement envie de partager cette fraicheur qu’il avait à portée de mains.
- Pour finir, quel avenir voyez-vous pour les désodorisants Arbre Magique ?
Je pense qu’il est très appréciable de se retrouver dans un environnement agréable, parfumé à son goût. Le désodorisant a toujours sa place auprès des utilisateurs. Et tant que les désodorisants Arbre Magique suivront leur devise d’origine, l’avenir est garanti.